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MÉMOIRES DU MARÉCHAL JOFFRE
la Guerre, les commandants de groupe d’armées (Foch,Pétain et Franchet d’Esperey), le général Douglas Haig ,commandant en chef des forces britanniques, et moi.
En vue de cette conférence, j’avais fait établir, en datedu 20 août, un mémorandum qui servit de base à la dis-cussion. Dans ce document, après avoir examiné l’en-semble des ressources de la coalition, j’étudiai en détailchacune des armées alliées.
Pour ce qui concernait la nôtre, je notais que soneffectif global était désormais appelé à décroître, que cettedécroissance jusqu’au 1 er janvier 1917 serait faible et nedépasserait pas une quarantaine de mille hommes (1),qu’elle s’accélérerait au cours de l’année 1917 et pourraitatteindre 3 à 400 000 hommes au 1 er janvier 1918.
Mais ce fléchissement, portant presque entièrement surl’infanterie, serait compensé par un accroissement de lapuissance de son armement et par l’augmentation de l’ar-tillerie, rendus possibles par les progrès des fabricationsqui suivaient une marche ascendante.
D’autre part, il y avait un intérêt primordial à ce quele nombre de grandes unités restât le même ; ce but pour-rait vraisemblablement être atteint, et les cent une divi-sions actives existantes pourraient toutes être conservéesà condition d’en modifier la composition.
Le type de divisions auquel je m’étais arrêté était lesuivant :
c 2 groupes de 155 C. à tir rapide à 3 batteries de
(1) En sus des déficits actuellement existants qui, pour l’infan-terie (active et réserve), correspondaient à une centaine de millehommes.
3 régimentsd’infanteriereprésentant
Artillerie
3 régiments \ grenades V. B.),d’infanterie < 9 compagnies de mitrailleuses.
[' 27 compagnies (fusils, fusils-mitrailleurs, grenades,
îprèsentant ) 9 canons de 37.
f 9 compagnies de dépôt divisionnaire.
I 3 groupes de 75.
Artillerie ) 2 batteries de tranchées à 12 pièces.
4 pièces.