Le plan d’opération que j’avais fait approuver par les représentants des armées alliées pour la campagne de 1916 reposait, je l’ai dit, sur une idée maîtresse :
La décision devait être recherchée dans des offensives concordantes sur les fronts russe, franco-anglais et italien .
En ce qui concernait la préparation de la bataille anglo- française sur laquelle j’avais une action directe, je commençai dès le lendemain de la conférence interalliée les études que cette opération exigeait et les pourparlers avec le commandement anglais .
Il importait tout d’abord de déterminer le but que nous nous proposions.
Les opérations de l’automne 1915 avaient clairement démontré qu’une décision ne pouvait être obtenue qu’à la condition préalable d’user les réserves adverses.
L’armée française avait, en 1915, fourni un tel effort, soldé de tels sacrifices que j’estimais indispensable de voir mener la lutte d’usure par les forces anglaises. Ce n’était pas seulement une mesure d’équité qui me poussait à demander à nos alliés de prendre cette charge à leur compte ; nos disponibilités en hommes étaient telles que si je ne me montrais pas ménager de nos effectifs, nous risquions de voir l’armée française incapable de prendre, l’heure venue, une part suffisante dans la bataille décisive.
Ce premier point étant posé, il s’agissait de déterminer
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