Le 20 novembre 1914, j’adressai au général Foch un télégramme (1) dans lequel je l’invitais à étudier la reprise de l’offensive de la 8 e armée :
L’inaction de l’ennemi sur notre front, le silence de son artillerie... peuvent faire supposer soit qu’il manque de munitions, soit qu’ayant beaucoup souffert de ces derniers combats, il ait besoin de se réorganiser...
Si l’état de reconstitution de la 8 e armée le permet, n’estimez- vous pas qu’il serait utile de passer au plus tôt à l’offensive dans la région au sud-est d’Ypres? Il me semble qu’une double attaque menée sur Messines d’une part, sur Gkeluvelt-Bece- laers de l’autre, aurait avantage immédiat d’arrêter les progrès ennemis au sud d’Ypres, tout en préparant nos opérations de l’avenir quelles qu’elles soient.
Le général Foch me répondit aussitôt (2) qu’il avait déjà prescrit « des reconnaissances chargées de s’assurer du maintien des troupes ennemies sur tout le front, mais qu’à son avis l’offensive serait prématurée, » les relèves dans l’intérieur de la 8° armée n’étant pas terminées, et les unités étant en pleine reconstitution, par l’arrivée des renforts comprenant des recrues. Mais, ajoutait-il, cette offensive sera préparée « sans retard avec ou sans les Anglais » .
(1) Télégramme n° 4539 du 20 novembre 1914.
(2) Télégramme n° 6691 du 20 novembre 1914 du général Foch.
5i