CHAPITRE II
VERDUN
Les attaques allemandes (février-juillet 1916).
Le 21 février 1916 les Allemands se jetaient sur Verdun .
A la vérité, cette attaque ne nous prenait pas au dépourvu.
Mais ici, il est nécessaire de revenir en arrière et d’étudier les préliminaires de cette grande bataille.
Après les offensives d’Artois et de Champagne , où nous avions dû engager la totalité de nos disponibilités, il était devenu nécessaire de nous en créer de toute nature en nous établissant pour l’hiver et jusqu’aux prochaines opérations, en situation d’attente.
Aussi, à la fin d’octobre, avais-je prescrit aux commandants de groupes d’armées de réduire au minimum les forces laissées en première ligne, et de mettre le plus d’unités possible en réserves articulées derrière le front de façon à pouvoir rapidement les porter en temps utile sur les points menacés. Je prévoyais ainsi que le front pourrait être tenu avec la valeur d’une cinquantaine de divisions, une vingtaine étant en réserve de groupe d’armées, et vingt-cinq environ à ma disposition.
D’ailleurs, le déplacement rapide de ces réserves devait être assuré par la répartition de nos moyens de transports automobiles en des points convenablement choisis sur des voies ferrées spécialement outillées à cet usage.
D’autre part, j’avais établi un plan d’ensemble des travaux à organiser dans chacun des groupes d’armées :
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