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2 (1932)
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CHAPITRE IY

La Russie . LItalie . La Roumanie . La Grèce . Larmée dOrient.

Une des plus grandes erreurs commises par notre coali­tion pendant la dernière guerre a été l'absence de direc­tion dans les opérations. Jai déjà eu loccasion de rap­peler, à propos de laventure des Dardanelles et de la catastrophe serbe, les inconvénients de cette lacune. On mobjectera que nos adversaires nétaient pas logés à meilleure enseigne que nous. A cela, je répondrai dabord que les erreurs de nos adversaires ne justifiaient pas les nôtres ; ensuite la situation nétait pas la même dans les deux camps. La position géographique de nos adversaires, groupés en un seul bloc, compensait chez eux dans une certaine mesure le manque dunité de commandement ; ils avaient la liberté de concentrer leurs efforts au point et à lheure quils choisissaient. Notre camp, au contraire, se trouvait divisé en trois tronçons : le groupe occidental dans lequel je fais rentrer les forces italiennes avec les­quelles nous communiquions librement, le groupe des armées alliées dOrient, et les armées russes. La liaison entre les puissances occidentales et les armées de Salo- nique se faisait avec une relative facilité, mais au prix de charges énormes imposées à nos marines et de dépenses considérables. En revanche, le théâtre occidental ne com­muniquait avec les armées russes que par les voies inter­mittentes de locéan glacial ou par le transsibérien et les ports dExtrême-Orient.

était notre faiblesse. Cette infériorité ne pouvait

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