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disposition. Une grande partie du matériel qui composaitleur armement, fut répartie entre les armées tant pour cons-tituer l’ossature du front défensif que comme réserve dontje conservais la disposition.
Le tableau ci-devant permet de se faire une idée dela progression du matériel de gros calibre utilisé sur lefront pendant l’année 1915. On remarquera que ce tableaune représente que l’utilisation sur une grande échelle d’unmatériel déjà existant, ce qui économisait le temps, tou-jours très long, nécessaire aux études préliminaires.
Mais les exigences de la guerre de stabilisation ne pou-vaient être satisfaites avec les seules ressources de nosmatériels existants. Il fallait créer du nouveau. En parti-culier, la nécessité s’imposa de mettre en ligne un grandnombre de canons courts tant pour battre les terrains àforte pente que pour détruire les abris blindés que l’ennemiconstruisait dans ses lignes.
A cet effet, au lendemain de la bataille d’Artois demai 1915, je demandai au ministre (1) d’acquérir les11 batteries d’obusiers de 120 Schneider dont les élémentsexistaient au Greusot, puis de mettre en commande 500 ma-tériels de 155 C. des types Schneider et Saint-Chamond qui donnaient une portée supérieure à celle des canonsmodèle 1904.
Le 1 er octobre, le ministre me proposa (2) de commanderà la maison Schneider 40 mortiers de 220 et 12 mortiersde 280 de son modèle. Les essais de ce dernier matériels’étaient révélés très satisfaisants ; je demandai au mi-nistre le 29 octobre 1915 (3) d’en passer une nouvellecommande de 64 matériels.
Un exemplaire du canon 155 L. modèle Schneider suraffût de campagne ayant une portée de 11 500 mètres, futmis en service sur le front au début de la campagne etdonna d’excellents résultats. Le 12 juin 1915, je demandai
(1) Lettres du 11 juin 1915, n° 4373, du 24 juin 1915, n° 10232.
(2) D. M., n° 13267.
(3) Lettre n° 16264.