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MÉMOIRES DU MARÉCHAL JOFFRE
françaises actives maintenues derrière sa gauche, la reliantsolidement à l’armée belge , l’ennemi depuis l’attaque du22 avril n’ayant cessé de se montrer très actif dans larégion d’Ypres .
Le général Foch chargea aussitôt le commandant dudétachement d’armée de Belgique d’assurer la liaisondemandée et lui prescrivit de prononcer à partir du 7 maisur son front, en liaison avec l’armée belge, une attaqueénergique.
En même temps je fis connaître au roi des Belges la datefixée pour le début de l’offensive, et je lui demandai leconcours de son armée (1).
Le 6 et le 7 mai, le temps étant devenu très mauvais,l’attaque fut encore reportée.
Dans la soirée du 8 mai, toutes les divisions de 'cavaleriedisponibles étaient alertées et tenues prêtes à se porterdans la zone de la 10 e armée. Le 9 au matin, toutes lestroupes qu’il m’était possible de prélever sur les arméesfurent rapprochées de la bataille : le 3 e corps d’armée (2),la 53 e division (3), le corps de cavalerie Conneau (4) re-complété par la 3 e division de cavalerie, qui se concentraitdans la région d’Amiens , la 6 e division de cavalerie quidébarqua à Hesdin .
De ma personne, je me transportai à Doullens , où futinstallé mon poste de commandement à proximité desréserves que je pouvais immédiatement engager.
L’attaque fut lancée le 9 mai à 10 heures. L’action prin-cipale fut menée par les 21 e , 33 e , 20 e , 17 e et 10 e corps, surle front cote 140, La Folie, Thelus, Bailleul, Point-du-Jour ;le 9 e corps et la 58 e divison prolongeaient l’offensive àgauche dans la direction Loos -cote 70, Annay. La l re arméebritannique attaqua elle-même au nord-ouest de la Bassée dans la direction de Don, en liaison avec notre 9 e corps.
La journée du 9 fut marquée par de grands résultats.
(1) Lettre n° 2043 du 5 mai 1915.
(2) Prélevé sur la 5 e armée.
(3) Prélevée sur la 6 e armée.
(4) Prélevé sur le détachement d’armée de Lorraine.