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du groupe d’armées d’aile gauche placé sous les ordresdu général Broussiloff.
La bataille engagée sur le front italien par le maréchalvon Conrad, se trouva ainsi servir nos intérêts, puis-qu’elle amena nos alliés italiens à entrer en action, alorsque l’offensive qu’ils s’étaient engagés à faire ne s’allumaque dans le courant du mois d’août.
D’autre part, le déclenchement de l’offensive russe meservit, ainsi que je l’ai dit ailleurs, d’argument pour empê-cher sir Douglas Haig de retarder le début de l’attaquede la Somme, comme il m’en fit la proposition.
En sorte que l’offensive autrichienne du 18 mai setrouva être le signal de l’offensive générale des arméesalliées ; tandis que la bataille de Verdun flambait encore,successivement s’allumèrent le Trentin, la Pologne , laSomme et l’Isonzo .
Et ce fait sur lequel j’insiste ici montre que l’Entente,grâce aux accords de Chantilly, était maintenant une forcecohérente capable de ripostes rapides, et apte aux vastesinitiatives.
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Dans tout cela un front restait silencieux ; celui desarmées des Balkans .
J’ai dit plus haut que les armées alliées d’Orientdevaient être renforcées par l’armée serbe, et que lesunités franco-anglaises devaient être organisées en vuede la guerre de montagne.
Par une directive en date du 10 mars, j’avais invité legénéral Sarrail à tenir l’adversaire sous la menace d’uneattaque, en employant tous les procédés de « bluff » dont iljugerait utile d’user, et à se mettre en mesure de passereffectivement à l’attaque, soit pour retenir les forcesennemies devant lui, soit pour marcher en direction deSofia si la situation le permettait.
Le 20 mars, j’approuvai les propositions a d’activitéoffensive » présentées par le général Sarrail. L’armée
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T. II.