362 MÉMOIRES DU MARÉCHAL JOFFRE
Le général Robertson indiqua qu’il serait impossiblede réduire pendant l’hiver les forces britanniques sta-tionnées en Égypte , mais qu’il espérait pouvoir diminuerleur importance au printemps.
Je donnai ensuite lecture de la sixième question.
Les conférents renouvellent-ils l’engagement pris à la confé-rence du 5 décembre 1915, à savoir que si l’une des puissancesalliées est attaquée par l’ennemi, les autres puissances luiviendront immédiatement en aide dans toute la mesure deleurs moyens?
Dans le cas de l'affirmative, le secours à apporter à l’alliéattaqué peut revêtir l’une des deux formes ci-dessous, oumême les deux simultanément :
a) Concours indirect par des attaques sur les zones prépa-rées, déclenchées par les armées non attaquées ;
b) Secours direct par envoi de forces entre théâtres ayantentre eux des moyens de communications faciles.
C’est sous cette dernière forme que nos alliés russes ontapporté leurs concours à nos alliés roumains.
Les conférents auront à décider si, en vue d’éventualitésdu même ordre, il est utile de procéder à des études combinéesentre les états-majors franco-anglais et italien.
Cette question fut adoptée à l’unanimité.
On passa alors à la septième question :
Les conférents estiment-ils qu’il y a lieu d’entretenir leseffectifs de l’armée serbe par enrôlement des prisonniers de raceserbe faits par l’Italie et par la Russie?
Le général Porro fit observer que la question de lalibération des prisonniers yougo-slaves avait été poséeau gouvernement italien. Cette question était d’abord poli-tique. Ces prisonniers étaient au nombre de 3 000 environ ;on ne pouvait les mettre à la disposition des Serbes sansexposer les Italiens faits prisonniers par les armées autri-chiennes à des mesures de représailles. Le gouvernementitalien n’acceptait donc que des libérations individuellesportant sur des volontaires.
Les huitième et neuvième questions visaient l’aide que la