364 MÉMOIRES DU MARÉCHAL JOFFRE
diverses hypothèses, les commandants en chef ne cesserontpas de conserver entre eux un contact étroit.
2° Sur le front balkanique :
a) La coalition recherchera la mise hors de cause de laBulgarie, le plus tôt possible. La volonté du haut commande-ment russe est de poursuivre et d’intensifier dans ce but lesopérations entamées ;
b) Contre la Bulgarie, les forces russo-roumaines agiront parle nord et l’armée alliée de Salonique par le sud, les actionsde ces deux groupements de forces étant étroitement combi-nées, de manière à obtenir la décision sur l’un ou l’autre desfronts d’action, suivant le développement des opérations ;
c) L’armée alliée d’Orient sera portée aussitôt que possibleà l’effectif de vingt-trois divisions ; cet effectif correspond d’unepart à l’importance des troupes qu’il est possible de fairemanœuvrer et d’alimenter sur le théâtre d’opérations considéré,d’autre part, aux prélèvements que peuvent supporter lesthéâtres d’opérations occidentaux. Dans le but d’atteindrecet effectif, le gouvernement britannique portera sans délaises forces à sept divisions, le gouvernement français à six divi-sions; le gouvernement italien, informé des intentions nette-ment affirmées par le haut commandement russe, sera sollicitéde porter à trois divisions le contingent des forces italiennes deSalonique ;
d) L’armée alliée d’Orient sera attentivement entretenueau complet de ses effectifs.
3° Théâtre des opérations secondaires.
Sur tous les fronts secondaires, des actions visant à l’immo-bilisation des forces ennemies seront poursuivies avec desmoyens aussi réduits que possible, pour réserver le maximumde forces aux théâtres principaux.
4° Appui mutuel.
à) Les conférents renouvellent l’engagement d’appui mutuelpris à la conférence du 5 décembre 1615 et pleinement tenuau cours de la présente année, à savoir :
Si l’une des puissances est attaquée, les autres lui viendrontimmédiatement en aide dans toute la mesure de leurs moyens,soit indirectement, par des attaques que les armées non assail-lies par l’ennemi déclencheront sur les zones préparées, soitdirectement, par l’envoi de forces entre théâtres d’opérationsreliés par des communications faciles ;
b) Pour répondre à cette dernière éventualité, des études