PROJETS D’OPÉRATIONS
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de transports et d’emploi de forces combinées seront entre-prises entre les états-majors franco-anglais et italien .
5° Entretien des effectifs de Varmée serbe.
Les effectifs de l’armée serbe seront entretenus par enrôle-ments volontaires de prisonniers de race serbe aux mains del’Italie et de la Russie, dans toute la mesure et avec toutes lesprécautions déterminées par ces deux puissances.
Cette conférence prit fin à Chantilly à 11 h. 30. Lesreprésentants des armées alliées se rendirent à mie invi-tation à déjeuner que leur avait faite M. Briand, ministredes Affaires étrangères. A l’issue de ce déjeuner, il y eutune réunion politique et militaire qui entérina les déci-sions militaires qui venaient d’être prises.
Le soir, le président de la République invita à dîner àl’Élysée tous les conférents.
Je ne cachais pas ma satisfaction des importants résul-tats qui venaient d’être acquis. Grâce à une bonne vo-lonté unanime , à laquelle je me plais à rendre hommage ici,il ne faisait pas de doute que les fruits que nous avionsfait mûrir par notre union en 1916 , nous les cueille? ionsen 1917.
Le plan que j’avais proposé aux Alliés était dans sonensemble si approprié aux circonstances que le gouver-nement et le haut commandement britanniques n’y avaientfait aucune opposition; le général Cadorna s’y était ralliélors de l’entrevue de Saint-Michel-de-Maurienne, et lecommandement russe, qui avait d’abord adopté une atti-tude assez imprécise, s’était rangé, par la voix du généralPalitzine, entièrement à mes vues.
Il ne restait plus (et c’eût été le but de mes prochainsefforts) qu’à assurer l’énergique exécution du plan quivenait d’être adopté.
Là ne s’arrêtait pas, pour l’instant, ma tâche.
Le 29 novembre, je réunis à mon quartier général deChantilly, les commandants de groupe d’armées, en pré-sence du général D. Haig (1).
(1) J’avais même remis cette conférence de quelques jours pour