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MÉMOIRES DU MARÉCHAL JOFFRE
sud jusqu’au sud-ouest d’Offenburg et de là se diri-geait vers l’ouest jusqu’au Rhin , qui formait ensuite lafrontière jusqu’à la Suisse .
II. — Statut des pays de la rive gauche du Rhin .
L’histoire montre que la tranquillité de la France sursa frontière de VEst, a cessé le jour où les petits Étatsallemands de la rive gauche du Rhin ont perdu leur indé-pendance et ont été absorbés par la Prusse avide ethostile.
J’en concluais que, pour protéger la France et la Bel-gique contre une agression future , il importait que lespays de la rive gauche fussent politiquement séparés deceux de la rive droite (1).
En vue de respecter la liberté des citoyens et de consa-crer les liens nationaux, les quatre provinces : Prusserhénane, Hesse rhénane, Palatinat bavarois et Birkenfeld-Oldenburg conserveraient leurs frontières, sauf les modifi-cations résultant du tracé de la frontière française que jeviens de' définir. Ces Etats pourraient à leur gré s’unirentre eux. Il en résulterait la constitution sur la rivegauche du Rhin de un, deux, trois ou quatre États quichoisiraient librement leur constitution, leur chef, et quiseraient unis à la France par une union douanière.
III. — Indemnités de guerre.
En ce qui concernait l’indemnité à payer par les Etatsconstituant l’Empire allemand , tel qu’il était en 1914, àl’ensemble des puissances de l’Entente, je basais mesappréciations sur le budget militaire (2) de cet Empire quiétait en 1913-1914 de 2 311 173 921 francs.
(1) Pour le grand-duché de Luxembourg, voir p. 376.
(2) Guerre et marine.