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2 (1932)
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MÉMOIRES DU MARÉCHAL JOFFRE

même la direction supérieure des opérations , estimant quilny avait place pour aucun échelon intermédiaire entrelui et les commandants en chef des armées du Nord-Estet des armées dOrient. Par, il témoignait dune belleconfiance en soi et il montrait quil recherchait volontiersles responsabilités.

Mais quand, le 14 mars 1917, excédé des luttes journa-lières auxquelles la politique le condamnait, il rendit sonportefeuille, que restait-il de la solution qu'il avait contribuéà faire adopter? En quelles mains allait tomber le portefeuillede la Guerre? Et pour combien de temps? A qui allait dé-sormais incomber la conduite suprême de nos opérations?

Avec une plus sereine conception de la situation, etpour parler net, sil se fût seulement rappelé que les mi-nistres passaient tandis que la guerre durait, il neût pascontribué à faire tomber de mes mains la direction dela guerre que javais eu tant de peine à mettre sur pied.