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2 (1932)
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MA MISSION EN AMÉRIQUE

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M. Wilson me demanda dans combien de temps, à monavis, cette division pourrait jouer ce rôle davant-gardedes armées américaines.

« Cette division, lui répondis-je, pourrait quitter lesÉtats-Unis presque immédiatement et compléter son en-traînement en France , dans lespace dun mois. Aprèscette période dentraînement intense, elle pourrait prendreplace graduellement dans un secteur du front. Cest pos-sible, car cest la méthode que nous avons employée pourles troupes russes débarquées en France . »

A lappui de mon opinion, je fis remarquer au Présidentque la préparation à la guerre de tranchées était moinslongue pour la troupe et surtout pour les officiers que lapréparation à la guerre de mouvement, et quà conditionde constituer cette division avec des soldats réguliersdont léducation militaire était déjà faite, on était sûrdobtenir de bons résultats ; on naurait plus quà leurenseigner les spécialités quexige la guerre de tranchéeset que nous pourrions leur apprendre facilement derrièrele front.

Nous abordâmes ensuite le problème des transports.Je soulignais lavantage quil y aurait à amener les troupesaméricaines directement en France , sans leur faire faireescale en Angleterre , comme on lavait dabord envisagé.

Je lui fis remarquer également lintérêt quil y auraità envoyer en France , en premier lieu, le général américainet son état-major, pour quil puisse à lavance étudier lesfacilités de débarquement, reconnaître les camps dins-truction qui seraient mis à sa disposition, et plus tardle secteur du front qui serait confié à ses troupes.

Nous abordâmes alors la question du chef à donner àlarmée américaine. Bien entendu, je navais pas à influencerle choix que le gouvernement des États-Unis serait amenéà faire pour ce poste suprême. Je ne connaissais pas lesofficiers généraux américains et les eussé-je connus que jene me serais pas permis de citer des noms. Mais je tenaisà dire, par lexpérience que javais faite au cours de laguerre, combien ce choix était important, et jaffirmais