Druckschrift 
2 (1932)
Entstehung
Seite
10
Einzelbild herunterladen
 
  

10

MEMOIRES DU MARECHAL JOFFRE

lintensité nécessaire, en passant un marché avec les éta-blissements Schneider pour une fourniture supplémentairede canons modèle 1912.

En août 1915, les éclatements, grâce aux mesures prisesdurgence (1), diminuèrent sensiblement. Mais la situationcontinuait de demeurer grave, car dautres causes (usuredue au tir intensif, feu de lennemi) contribuaient à dimi-nuer le nombre de nos pièces en service.

A ce moment, le programme de fabrication établi parle ministre devait permettre, tout en comblant le déficit,de fournir une moyenne de 6 canons par jour ; les livrai-sons des établissements de lartillerie, jointes à celles delindustrie, devaient permettre de reconstituer lartilleriede 75 à 4 708 canons au 30 janvier 1916. On pourraitalors entreprendre la constitution de 170 batteries nou-velles.

Enfin, le 8 février 1916, je fis encore une demande sup-plémentaire de 66 batteries et de 25 sections de munitions.

Bref, au 20 février 1916, la situation en 75 était la sui-vante :

En ligne, aux armées du Nord-Est. 4 046

à larmée dOrient. 156

autos-canons. 52

En réserve, à lintérieur, dont une partie dans les

unités en formation. 284

Dans les dépôts. 195

4 733 (2)

(1) Le 4/2/1915, jadressai sous le n° 936 un télégramme auministre pour lui demander de faire exercer une surveillance parti-culière sur la fabrication des fusées qui entraient pour une bonnepart dans les accidents.

Le 27/4/1915, sous le n° 10325, je lui demandai de faire subir auxobus forés une nouvelle épreuve de pression, de faire retirer desapprovisionnements les obus chargés à Clermont-Ferrand , quiavaient donné lieu à une très forte proportion déclatements, et defaire relever à 1 400 kilogrammes, la pression dépreuve qui avaitété abaissée à 400 kilogrammes sur les demandes instantes desindustriels.

(2) Ce chiffre montre que le programme établi en août 1915 parM. Millerand avait été intégralement réalisé.