Druckschrift 
2 (1932)
Entstehung
Seite
20
Einzelbild herunterladen
 
  

20

MÉMOIRES DU MARÉCHAL JOFFRE

tagne. Une batterie fut dabord envoyée sur le front,le 1 er octobre 1914, puis successivement la plupart despièces de ce calibre dont nous disposions.

La lutte contre les mitrailleuses ennemies fit, dautrepart, naître le besoin dun canon de petit calibre, à tirrapide, susceptible dêtre installé dans les tranchées depremière ligne. Le canon de 37 de la marine répondait par-faitement à ce but, et je demandai en octobre 1914 (1) auministre dobtenir de la marine la cession du plus grandnombre possible de ces pièces. 140 canons de 37 purent êtremis immédiatement à la disposition des armées.

La marine nous céda également quelques canons de 47,mais leur déplacement dans les tranchées était difficile,et nous nen développâmes point lemploi. La bataille deChampagne dautomne 1915 fit apparaître la nécessitédun « canon daccompagnement » apte à briser les résis-tances locales qui étaient difficilement justiciables de lar-tillerie de 75. Le canon de 37 répondait encore à ce but.A ma demande, le ministre mit en commande dabord 500de ces matériels dun modèle étudié à Puteaux, puis 1 000pour permettre den doter tous les régiments dinfanterie.

En même temps, apparaissait la nécessité de doter lestroupes dengins capables de détruire les réseaux de deuxièmeligne qui avaient échappé aux coups de lartillerie. Il fallaitdans ce but leur donner un mortier léger tirant un pro-jectile de 75. Je demandai au ministre la mise en commandede 100 mortiers de chacun des matériels présentés parMM. Jouhandeau et Archer qui constituaient une solutionprovisoire du problème, et dont le perfectionnement devaitêtre poursuivi.

II. Les chars de combat.

Au début de janvier 1916 (2), je signalai au ministreque javais été saisi par le colonel Estienne dun projet

(1) Lettre du 24 octobre 1914, n° 5316.

(2) Lettre n° 3654 du 7 janvier 1916.