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MÉMOIRES DU MARÉCHAL JOFFRE
d’infanterie disposant d’une section de deux pièces.
Cette dotation initiale bientôt reconnue insuffisantem’amena à demander que la fabrication de ces pièces fûtpoussée. En janvier 1915, les établissements de l’Ëtatfabriquaient 181 mitrailleuses par mois, et la maisonHotchkiss 102. En décembre 1915, notre production étaitpassée à 815 par mois, et celle d’Hotchkiss à 384 (dont100 pour les Belges).
Au 1 er janvier 1916, on comptait près de 11 000 mitrail-leuses aux armées contre 5 000 au début de la guerre.
En février 1916, j’estimai que le rendement atteint(44 pièces par jour) était suffisant à la fois pour donnersatisfaction à nos besoins et pour venir en aide à nos alliés,et je demandai au sous-secrétaire d’État à l’armement dediriger les efforts des manufactures vers la fabrication dufusil automatique et du fusil mitrailleur qui devaientdonner à notre infanterie un puissant appoint de puissancede feu. Cette demande était, bien entendu, subordonnéeà la condition que la production de fusils n’en serait pasdiminuée.
Le problème des armes dont je viens de donner un aperçusommaire n’était qu’un côté de la question angoissantedu matériel qui se posait à nous. Le ravitaillement enmunitions en était l’autre face. J’en montrerai brièvementles étapes.
A) Munitions de 75. — J’ai déjà dit que l’approvision-nement en munitions de 75 était prévu à raison de 1 300 car-touches montées par pièce en ligne. Un supplémentavait dû être mis en commande pour constituer la dota-tion des 240 pièces des nouvelles batteries du plan XVII.Bref, à la mobilisation, il existait 4 866 167 cartouches :
V. — Les munitions.
soit 1 190 coups par pièce dont
— ’ 0 - cartouches à obus à balles.
cartouches à obus explosifs.