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2 (1932)
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LES MUNITIONS

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Il manquait donc à lapprovisionnement environ500 000 cartouches en commande, mais non fabriquées.

Le plan de fabrication du temps de guerre comportait :

a) Dabord le montage, avant le cinquantième jour, àraison de 25 000 par jour, de 800 000 cartouches, à laidedes éléments confectionnés existant à la réserve dateliersde montage ;

b) Ensuite, la fabrication de toutes pièces de 13 600 coupspar jour.

Ce taux correspondait au maximum de production enpoudre B des poudreries nationales.

Il existait, en outre, un stock de matières premièrespour la confection de 600 000 cartouches. Cette fabricationdevait être assurée par les établissements constructeursde lartillerie, avec le concours de lindustrie pour certainséléments.

Au lendemain de la bataille de la Marne, les consom-mations avaient dépassé la moitié de la dotation initialepar pièce, et il ne restait plus que 2 370 000 cartouches.En présence de cette situation qui était de nature à avoirune répercussion grave dans la suite de la campagne, jepris immédiatement linitiative de proposer au ministrele rappel des ouvriers spécialisés des usines métallur-giques (1).

Jai déjà dit dans les pages précédentes (2) que laccrois-sement du rendement des fabrications fut loin dêtre aussirapide que je lespérais et que le ministre me lannonçait.Cest ainsi quau lieu du rendement de 30 000 coupsau 1 er novembre 1914, et 40 000 au 20 novembre, les ver-sements réellement effectués aux entrepôts pendant cettepériode ne dépassèrent pas 12 000. Or, à ce moment, lasituation de nos stocks sétait aggravée ; les opérationsmenées dans la course à la mer et la bataille des Flandresavaient fait tomber nos approvisionnements à moins de400 coups par pièce.

(1) Télégramme ii° 6644 du 23 septembre 1914.

(2) Voir 2° partie, chap. vi, t. I, p. 429 et suiv.