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MÉMOIRES DU MARÉCHAL JOFFRE
1 000 projectiles de 270.
3 00012 00010 000
4 60010 00012 000
220 .
155.
120 .
105.
95.
90 (1).
Mais, en présentant ce programme, j’insistais sur ce faitqu’il ne devait pas être considéré comme la limite maximade nos besoins. Bien au contraire, en présence du dévelop-pement constant des moyens de l’artillerie ennemie, ceschiffres devaient être regardés comme des minima, etil importait d’envisager dès maintenant l’accroissement dela production de matériel et de munitions dans toute lalimite du possible. Et je revins sur cette notion, que je con-sidérais comme essentielle, dans une lettre que j’adressaiau ministre au moment où se terminait la bataille deChampagne (2).
Le plan de chargement que le ministre me communi-qua le 20 octobre 1915, tenait compte de ces données ; ilprévoyait une progression régulière d’après laquelle leschiffres demandés par moi seraient atteints pour tous lescalibres en mars 1916.
Les prévisions se réalisèrent pour les calibres les plusimportants, et dans la période du 20 au 30 avril 1916, laproduction s’éleva à 19 000 pour le 155 et 11 000 pour
C) Les obus à gaz. — La question des obus à gaz seposa d’une manière très nette vers le mois de mai 1915,après l’attaque par « nappes de gaz » que firent les Alle-mands dans la région d’Ypres.
(1) Pour ces deux derniers calibres, l’augmentation demandéese justifiait par ce fait que la crise des éclatements de 75 battaità ce moment son plein et qu’il fallait prévoir la substitution éven-tuelle du 90 et du 95 au 75.
(2) Lettre n° 6402 du 4 octobre 1915.
le 120.