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2 (1932)
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MÉMOIRES DU^MARÉCHAL JOFFRE

les phases préliminaires détudes et dessais, et cest,semble-t;il, à la hâte que lon mit à faire aboutir ce problèmenouveau et difficile, que lon dut de faire quelques faux pas,et que lon crut trop tôt, à chaque nouveau type dobusessayé, avoir trouvé la solution définitive. Il faut éga-lement noter que lavance prise par les Allemands danscette question tenait essentiellement à deux causes :

Lindustrie chimique allemande était une des pluspuissantes du monde, infiniment supérieure à la nôtre ;

La France , fidèle aux conventions quelle avait signées,navait jamais envisagé la possibilité dutiliser ce procédé.Elle ne se lança dans cette voie, à son corps défendant,que pour répondre à armes égales aux engins que nosadversaires inaugurèrent sur notre front.

D) Munitions d'infanterie. A la mobilisation, ilexistait : 1 338 000 000 de cartouches pour fusils ou mi-trailleuses, dont 366 000 000 dans les corps de troupes, lereste échelonné dans les parcs, ou entreposé dans les appro-visionnements des places fortes.

Le plan de fabrication de guerre prévoyait un rendementjournalier de 2 600 000 étuis et balles, qui devait être atteintau bout dune période de démarrage de vingt-cinq jours.Au cours de la même période, grâce à lexistence duneréserve importante détuis et de balles, le rendement encartouches chargées devait sélever progressivement auchiffre de 4 100 000. Puis au bout de trois mois environ, laréserve déléments étant épuisée, on ne chargerait pluspar jour que les 2 600 000 étuis et balles provenant de lafabrication.

Cest sur ces bases que la fabrication journalière descartouches séleva progressivement à 3 400 000. Ce rende-ment ne fut dépassé que beaucoup plus tard et seulementà la suite de lextension des installations des cartoucheries.Le déficit de la production de la première période de guerre,par rapport aux prévisions du plan de mobilisation, doitêtre attribué à la perte de la cartoucherie de Douai quicessa de fonctionner le 15 août 1914, et à la désaffectation