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2 (1932)
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LES MUNITIONS

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de celle de Bourges qui fut supprimée peu après pour per-mettre lextension de la fabrication des fusées dobus.

En janvier 1915, la réserve déléments se trouva épuiséeet le rendement journalier en cartouches chargées tombaà 2 150 000 ; il descendit au-dessous de ce chiffre en févrieret mars.

En mai et juin, je signalai au ministre que nos stockssépuisaient. Celui-ci sattela immédiatement à cette tâcheurgente.

Par lettre du 15 novembre, je lui fis connaitre quela production des 5 500 000 cartouches escomptées enaoût 1916, me paraissait suffisante, mais que je me réservaisde demander un accroissement de production au cas lamise en service du fusil-mitrailleur viendrait à en démon-trer la nécessité.

Le déficit subsista assez longtemps parce que la fabri-cation de la balle D en Amérique et surtout en Angleterre ne sorganisa quavec une extrême lenteur ; les retardsdans les livraisons promises par les industriels de ces deuxpays furent tels, quil parut prudent de ne plus compter surla production étrangère et de développer la productionde nos cartoucheries nationales. Je livre ce simple fait,sans autre commentaire, à ceux qui étaient persuadés quelindustrie étrangère était supérieure à la nôtre, et qui pen-saient ou disaient quon ne faisait pas un assez large appelau concours de nos alliés ou des neutres.

Quoi quil en soit, le rendement journalier atteignit3 900 000 en mars 1916 et 4 450 000 en avril 1916.

A la fin de cette même année, la situation en munitionsdinfanterie était devenue très prospère, et de gros prélève-ment purent être faits à maintes reprises sur nos stocksau profit des armées alliées.

E) Grenades. Les seules grenades que lon utilisâtau début de la guerre de stabilisation étaient la grenadeà main modèle 1914 de lartillerie, en fonte, et les gre-nades improvisées dans les armées, avec des pétards demélinite ou des cartouches de dynamite.