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MÉMOIRES DU MARÉCHAL J OFFRE
ces deux engins étant munis d’un dispositif d’allumageautomatique ;
2° Rechercher un dispositif permettant de lancer la gre-nade adoptée, entre 40 et 150 mètres, avec le fusil et si pos-sible la balle 86 D ;
3° Substituer à la grenade fusante V-B. une grenade per-cutante à fusil D. R., à la condition d’améliorer la précisionde l’engin et de supprimer les causes de détérioration desfusils servant au lancement ;
4° Maintenir en service et généraliser l’emploi des lance-grenades pneumatiques ;
5° Développer l’emploi des grenades incendiaires A-B.lancées soit à la main soit avec des engins pneumatiques ;
6° Mettre en service, pour le transport des grenades, descaisses légères susceptibles de contenir de 12 à 20 grenadeset d’être ouvertes sans outil.
Le 8 mai 1916 (1), je transmis au ministre les conclusionsde ce procès-verbal en les appuyant.
Avant de clore cet exposé sur le développement de notrepuissance matérielle, il importe de dire quelques mots surl’aide que nous dûmes, par surcroît, apporter à nos alliés,dans cet ordre de choses.
Ce fut dès les premiers mois de la guerre, avant mêmeque le développement de nos fabrications nous ait permisde satisfaire à nos propres besoins, que surgit pour nousl’obligation urgente de donner notre assistance à nos alliés.
Armée russe. — Dans le courant de décembre 1914,me parvinrent, soit par télégramme direct de Petrograd, soit par le colonel Ignatief, attaché militaire de Russie enFrance, les premiers renseignements sur la situation cri-tique dans laquelle se trouvaient nos alliés au point devue des munitions dont la production était très inférieureà la consommation.
Par télégramme du 26 décembre 1914 (2), je signalai
(1) Lettre n° 5288 du 8 mai 1916.
(?) Télégramme n° 6659 du 26 décembre 1914.