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2 (1932)
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MÉMOIRES DU MARÉCHAL JOFFRE

A la date du 2 avril 1915, les fractions restantes de la8 e armée constituèrent le « détachement darmée de Bel-gique ». Le général dUrbal, qui commandait la 8 e arméedissoute, prit le commandement de la 10 e , en remplace-ment du général de Maudkuy, et jenvoyai ce derniercommander une nouvelle armée, la 7 e , qui englobaitlancien « détachement darmée des Vosges », et soulageaitla l re armée, dont le front, comme je lai dit plus haut, avaitété étendu jusquau nord de Verdun .

A ce moment, les forces britanniques en France , grou-pées en deux armées comprirent :

Cinq corps darmée ;

Un corps darmée indien ;

Un corps de cavalerie ;

Un corps de cavalerie indienne.

Elles tinrent un front denviron 50 kilomètres entre laBassée et Langemark , en liaison à droite avec notre10 e armée, à gauche avec le groupement sud du « détache-ment darmée de Belgique ».

Ces remaniements étaient à peine achevés quand, le22 avril 1915, les Allemands prononcèrent une violenteattaque, accompagnée dune forte émission de gazasphyxiants, dans la région dYpres , sur la gauche de la2 e armée britannique et la droite du « détachement darméede Belgique ». Surpris par les effets meurtriers des gaz, lesAnglais et les troupes territoriales françaises reculèrent.Dès le 23, au matin, la division canadienne, puis la 28° divi-sion anglaise prononcèrent une vigoureuse contre-offen-sive qui enraya les progrès de ladversaire. A partir du 24,une action puissante organisée par le général Foch, àlaide des renforts prélevés sur le groupement de Nieuportet sur la 10° armée, auxquels se joignirent des élémentsdinfanterie et dartillerie belges, permit de rétablir lasituation un instant compromise.

Lemploi par les Allemands de ce procédé de combatimprévu et déloyal se réduisit ainsi à un incident fâcheuxmais sans résultat grave. Il en eût été autrement si nos