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2 (1932)
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LES OPERATIONS EN 1915

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adversaires, au lieu dune opération sur un faible frontavec des moyens limités, lavaient entreprise en grand,exploitée avec des réserves importantes. Peut-être nesattendaient-ils pas eux-mêmes au succès de ces nappesde gaz, et navaient-ils pas amené de réserves suffisantespour les lancer dans la brèche? En tout cas, loccasion futperdue pour eux, mais la leçon ne le fut point pour nous.Jai dit plus haut que cest de ce jour- que nous entre-prîmes en bâte des études parallèles pour créer des gazde combat et pour organiser la défense contre ceux delennemi.

En outre des disponibilités que le renforcement delarmée britannique mavait procurées, cinq divisionsfrançaises nouvellement formées à lintérieur, avec lesressources des dépôts, furent mises à ma disposition. Cesdivisions, constituées déléments excellents mais nonaguerris, furent disloquées et leurs unités regroupées avecdautres ayant déjà subi lépreuve du feu. Cette mesureme permit de créer quatre divisions (151 à 154) et une bri-gade de chasseurs à cinq bataillons (5 e brigade).

Lappoint de ces forces nouvelles me permit de porterà trois divisions un certain nombre de corps darmée des-tinés aux prochaines attaques.

Le 24 mars, le général Focb me soumit, sur ma demande,le projet détaillé dune opération puissante à monterdans la région au nord dArras. Ce projet comportait :

Une attaque menée par trois corps darmée, ayant pourobjectif la crête de Vimy (cotes 119, 140, 132).

Deux attaques de flanc : lune au nord de lattaque prin-cipale visant la crête de Notre-Dame-de-Lorette et léperonnord de Souchez, puis la cote 119 ; lautre, au sud, endirection de la croupe 96-93 (1500 mètres sud de Bailleul)et sétendant jusquà la Scarpe.

Le général Foch me demandait pour cette opérationà faire renforcer la 10 e armée par trois corps darmée,72 pièces de gros calibre et une dotation en matériel et