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2 (1932)
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LES OPÉRATIONS EN 1915

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Malheureusement, le temps, qui nous avait favorisé lespremiers jours, changea brusquement dans la nuit du 24au 25 ; la pluie se mit à tomber. Il ne pouvait être questionde remettre lattaque, les approvisionnements en munitionsdéjà fortement entamés ne permettaient pas de prolongerla préparation, en attendant, de longs jours peut-être, leretour du beau temps.

Lattaque se déclancha donc le 25 septembre à 9 b. 15.La pluie, qui sétait arrêtée au lever du jour, recommençaet ne cessa plus jusquau 29 septembre.

Le soir du premier jour la situation sétablissait de lamanière suivante :

A laile gauche de la 4 e armée, les 32 e et 7 e corps avaientmarqué une légère avance en direction de Saint-Souplet .A laile droite de la 2° armée, le 1 er corps colonial sétaitfrayé un sanglant passage dans les organisations défensivestrès solides de la « Main de Massiges » ;

Au centre, deux importantes avances étaient réaliséesvers Tahure (11 e et 14 e corps) et la ferme de Navarin(2° corps colonial) ;

Des divisions de deuxième ligne avaient été poussées der-rière le 1 er et le 2° corps colonial ; le 2° corps de cavaleriesétait porté jusquà Souain , prêt à intervenir si la rupturerecherchée par le 2 e corps colonial venait à se produire.

Le 26, nos troupes complétaient et élargissaient leur suc-cès de la veille ; sur un front de quatorze kilomètres, ellesarrivaient à border la deuxième position ; depuis la routede Saint-Souplet jusquau pied de la butte de Tahure.

Lennemi parut déconcerté par une si violente attaque ;de très nombreux prisonniers, un matériel important tom-baient entre nos mains, et le terrain conquis était jonchéde cadavres ennemis. Sur toute la partie de la deuxièmeposition que nous abordions, les effectifs allemands sem-blèrent tout dabord assez faibles. Cest en vain, cependant,que nous cherchâmes les 27 et 28 septembre à y faire brèche.Partout notre infanterie, ayant perdu lappui de ses canons,se heurtait à des organisations défensives dont on navaitpu apprécier toute la valeur. Des lignes de tranchées géné-