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2 (1932)
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MÉMOIRES DU MARÉCHAL JOFFRE

environ; éléments disponibles du 32 e C. A. plus à droite jus-quau Four de Paris.

Linstruction n° 923/3 du 9 juillet, sen référant explicite-ment au dispositif précédent, se borne à fixer lobjectif laligne I. N. prolongée à gauche par les ouvrages du bois Beaurain,sans indiquer dautres manoeuvres que la prescription, à lagauche du dispositif, de progresser dans la route de Binarvillepour prendre à revers le saillant du Chêne et aider les progrèsen Argonne. Mais le dispositif prescrit par lInstruction n° 910/3ne facilite guère cette manœuvre par létendue du front quellefixe à la 15 e D. C. Dautre part, par sa lettre n°927 du 10 juilletau commandant du 32 e corps, le commandant de larmée, tou-jours hanté par sa crainte du mélange des unités, précise quilne sagit pour chaque divisionnaire que de pousser « droit devantlui », chacun deux « conservant la libre disposition de toutesses troupes et en jouant comme il lentend ».

De telles instructions écartaient davance toute manœuvre sé-rieuse , gênaient le commandant du 32 e corps et amenaient presquefatalement la divergence des actions des différentes unités.

Dautre part, si, dans la pensée du commandant de larmée,laction principale est celle de la 15 e D. C., non seulement rienne lindique dans ces Instructions, mais un effort décisif estrendu difficile à cette division par létendue même du front quilui est assigné.

La date de lattaque avait été dabord fixée au 12 juillet.Mais tandis que les travaux daménagement du terrain, menéstrès activement, étaient assez avancés le 10 pour quon pûtprévoir leur achèvement à cette date du 13, il nen était pasde même des réglages dartillerie (voir à ce sujet ma lettren° 140/G du 11 juillet). Sur la demande du commandant du32 e corps et, comme suite à un télégramme que je lui envoyai,le général Sarrail décida de reporter cette attaque au 14. Il esti-mait la préparation suffisante et j ugeait impossible de retarder da-vantage lattaque sans risquer dêtre prévenu parles Allemands.

Le calcul était juste, puisque ceux-ci attaquèrent le 13 surla Haute-Chevauchée.

A cette date du 14, la préparation pouvait être considéréecomme suffisante. Elle avait été surveillée de très près à tousles échelons, et notamment par lofficier de liaison de larméeauprès du 32 e corps (commandant Pellegrin).

Lexamen comparé des croquis anciens et récents (croquisvérifiés par un de mes officiers de liaison) montre limportance