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2 (1932)
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laffaire sarrail

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f

du travail effectué, et, en effet, on ne signale nulle part lin-suffisance des boyaux, des parallèles de départ ou de placesdarmes. Il résulte, dautre part, des renseignements précisqui mont été fournis par la 15 e D. C., quon avait prévu etpréparé les approvisionnements en grenades, en outils, en sacs deterre,en fil de fer, etc. .nécessaires pour lexécution de lattaque.

Quant à la préparation dartillerie, efficace pour lattaquede gauche, puisque linfanterie a pu, dun seul élan, traverserles tranchées allemandes, elle sest révélée insuffisante pourles attaques du centre et de droite. La divergence des effortsen est évidemment une cause. Les autres paraissent être lesdifficultés dobservation, et aussi la mauvaise qualité des fusées,des projectiles de 120 et 155 dont 75 pour 100 nexplosentpas, comme je vous en ai rendu compte par ma lettre n° 147/Gdu 18 juillet ; et cette dernière cause ne sest évidemmentrévélée quau moment de lattaque.

Il ne semble donc pas quon puisse reprocher ni au comman-dant de larmée ni à ses subordonnés davoir négligé la prépara-tion ou davoir précipité lattaque sans attendre que cettepréparation fût complète.

C) Action du commandement dans la journée du 14. Dunefaçon générale, on peut dire que la journée du 14 se résume enune attaque directe, plus ou moins énergique et plus ou moinsheureuse suivant les divers points du front. Aucune combi-naison nest tentée à aucun échelon.

Le commandant de corps darmée paraît avoir manqué dedécision en ne poussant pas plus rapidement sa brigade deréserve en arrière de la brigade de gauche dès la première nou-velle du succès obtenu au bois Beaurain, et en se bornant àmettre très tardivement (à 15 h. 20) un bataillon de sa réserveà la disposition de cette brigade. Il aurait aussi, semble-t-il, veiller à ce que le colonel Guérin, chargé de cette attaque,utilisât à fond toutes les troupes dont il disposait et profitâtde loccupation momentanée de la lisière nord du bois Beau-rain, pour tenter, avec des éléments indépendants de la lignede combat, le mouvement de rabattement à droite sur le saillantdu Chêne. Mais il faut noter à sa décharge, la difficulté éprouvéeà obtenir en temps voulu des renseignements exacts et précis,et surtout la gêne qui pouvait résulter pour lui des reprochessévères qui lui avaient été faits, maintes fois, les j ours précédents,par le commandant de larmée dengager trop précipitammentses réserves, et de créer le mélange des unités. Il a dailleurs