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2 (1932)
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116 MÉMOIRES DU MAKÉCHU JOFFRli

exigé avec beaucoup dénergie la reprise des attaques et veilléà la concentration des feux dartillerie sur les objectifs dattaque.

Quant au commandant de larmée, les dispositions prisespar lui rendaient son action à peu près impossible, puisquilavait délégué au commandant du 32 e corps le véritable com-mandement de lattaque, et canalisé par avance laction dechaque grande unité. Son attention était dailleurs fixée auplus haut point par la situation du 5 e corps darmée, qui parutdes plus sérieuses, dès le matin du 14, et auprès duquel il serendit dabord après avoir détaché auprès du général Duchêneun officier de son état-major.

IV. Les comptes rendus de la 3 e armée. Si lescomptes rendus du 30 juin ont donné de ce combat une impres-sion qui semble exacte, il nen a pas été de même dans lajournée du 13.

Aucun compte rendu na été adressé par létat-major de la3 e armée avant un télégramme chiffré arrivé à 16 h. 15 (1)pour demander des munitions, et annonçant une action trèssérieuse engagée depuis 10 h. 30 entre Marie-Thérèse et 263.

Cependant, la 3 e armée savait depuis 6 heures et demie quelattaque devait être prévue pour 10 h. 30, et elle avait, avecbeaucoup de diligence, pris ses mesures en conséquence (dépla-cement de la brigade du 5 e corps en réserve de groupe darmées).

Les comptes rendus faits ensuite, le 13, ne donnèrent pas de lalutte une physionomie exacte : le terrain perdu était faiblele réduit de 263 ne paraissait pas sérieusement compromis ;les pertes considérables subies par notre première lignenétaient pas mentionnées. On pouvait croire à un échec desplus limités, lequel, en fixant ladversaire, aurait au moinslavantage de donner à lattaque du 14 son maximum de succès.

Limpression de lofficier de liaison qui avait été envoyé le13 à 14 heures de mon état-major à la 3° armée, ne devintnettement défavorable que le 14, quant il eut revu le généralcommandant le 5 e corps. Il semble que ce soit au cours de lamatinée du 14 que le général commandant la 3 e armée a sefaire une idée nette du combat du 13.

Jestime donc que cet état-major a mal renseigné les auto-

(1) Vers 14 heures, cependant, la nouvelle de lattaque parvint àmon état-major ; mais elle fut provoquée par une demande de ren-seignements émanant de lui.