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2 (1932)
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laffaire sarrail

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rités supérieures, les 13 et 14 juillet, sur le combat qui sétaitlivré le 13. Jai déjà fait personnellement en temps utile desobservations à ce sujet.

En résumé, le général Sarrail, pour réagir contre le mélangedes unités et lusure trop rapide de ses troupes, est arrivé àune conception par trop simpliste, daprès laquelle les divisionsaccolées sont compartimentées dans des zones rigides, sansqup le commandant de larmée se réserve une disponibilitésérieuse. Toutes les troupes de deuxième ligne sont destinées à larelève dont la préoccupation domine, non seulement la vie nor-male, ce qui est juste, mais encore les opérations les plus graves,ce qui est plein de dangers et amène à limpuissance. Cette con-ception enlève au commandant de larmée toute action réelle.

La passivité à laquelle cette conception condamne le com-mandement apparaît dans lattaque allemande du 30 juin etdans loffensive française du 14. La première ne serait sansdoute pas restée un échec si le commandant de larmée avaitappuyé le 32 e corps (certains exécutants affirment même quelleserait devenue un succès important). La deuxième na pasabouti à cause de la division des efforts canalisés dans desdirections parallèles ou divergentes.

Par contre, le général commandant la 3 e armée a fait œuvrede chef, le 13 juillet, en oubliant ses conceptions habituelleset en soccupant de parer lattaque allemande sans sacrifierson offensive du lendemain ; il a ainsi, ce jour-, limité lagravité de léchec.

Dubail.

GROUPE DARMÉES DE LEST

Le général C. commandant Le 20 juillet 1915.

N»150/G

Personnelle et secrète. >

Le général Dubail, commandant le groupe de l'armée de lEst,au général commandant en chef.

Réponse à la lettre personnelle et secrète du 16 juillet, visantplus particulièrement l'état moral de la 3 e armée et les procédésde commandement de son chef.

Le général Sarrail fait preuve dans son commandement decaractère et dénergie ; mais sa vigueur affecte une forme dure