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2 (1932)
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l'affaire sarrau.

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thelol dont loptimisme et lintelligence ne pouvaient quêtresalutaires à ces troupes trop longtemps tenues sous pression.

Je ferme ici cette parenthèse qui pourrait, aux yeuxdun lecteur non averti, passer pour un hors-dœuvre.

Si je me suis étendu si longuement sur les causes quimamenèrent à retirer son commandement au général Sar-rail, cest dabord que ce dernier possédait dans les milieuxpolitiques des amis qui se démenèrent aussitôt en criantà linjustice. On voulait ne voir dans la mesure prisecontre lui que la satisfaction de rancîmes. Jai déjà assezparlé du cas de conscience qui se présentait à moi chaquefois que jétais obligé de remettre à la disposition duministre un général dont les services étaient respectables.Ennemi de toute polémique comme je lai toujours été, etcomme je le suis resté, je me contente de montrer ici,en reproduisant in extenso les rapports du général Dubail,que la mesure qui frappa le général Sarrail fut prise uni-quement pour des raisons militaires, et après mêtre en-touré des avis longuement motivés dun chef dont la droi-ture et la liberté de jugement nont jamais pu être soup-çonnées.

Mais à lépoque, il nétait pas possible de publier lesraisons qui avaient déterminé ma décision. Le ministrese trouva assez embarrassé des réclamations dont il futaussitôt assailli par les amis du général Sarrail.

Jai dit quà ce moment laffaire des Dardanelles étaitarrivée à un point mort, et que le gouvernement avaitdécidé de constituer une armée qui serait chargée dopérerpar la côte asiatique du Détroit. Le chef de cette futurearmée nétait pas désigné. Sans chercher à approfondirles raisons pour lesquelles javais retiré son commande-ment au général Sarrail, et moins curieux encore de serendre compte sil avait les qualités requises pour remplirune mission aussi délicate, le gouvernement, désireux avanttout de se débarrasser dun cas encombrant, désigna cedernier comme commandant de larmée dOrient. Pour moncompte je navais rien à dire larmée dOrient nétant