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2 (1932)
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lexpédition DES DARDANELLES

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divisions indispensables pour venir à bout de la missionconfiée à la future armée dOrient, que les conditionsdorganisation de lexpédition nétaient pas établies , en unmot que le général Sarrail navait fait dans son quartier gé-néral du lycée Victor Duruy quune étude théorique etsuperficielle de la question. J e fis aussitôt établir, par monétat-major, une Note très serrée, portant la date du 31 août,dans laquelle, tenant compte des possibilités turques, desconditions dexistence des forces à débarquer, jarrivaisà la conclusion que quatre divisions demandées par le gé-néral Sarrail seraient absolument insuffisantes, et quilfallait, si lon tenait à réussir, en prévoir huit (sans compterles troupes détapes) en plus des deux divisions françaisesdéjà présentes aux Dardanelles.

Dans ces conditions, reprenant mon argumentation pré-cédente, je demandais quaucune mesure dexécution nefut prise avant lélaboration dun véritable plan dopéra-tions quil appartenait au général Sarrail détablir aprèsavoir procédé sur place à une étude approfondie.

Pour ces motifs, et pour une autre raison que jexposaidans une nouvelle réunion à lËlysée, le 2 septembre (retardapporté dans la préparation des offensives franco-anglaises),je demandai à ce que les quatre divisions à prélever sur lethéâtre dopérations du nord-est ne fussent pas mises à ladisposition du ministre avant les premiers jours doctobre.

Cette Note transmise le 1 er septembre ne modifia pas lepoint de vue du gouvernement, qui admit, toutefois, leretard proposé pour le départ des quatre divisions. Il cherchaà réaliser avec le gouvernement britannique lentente in-dispensable pour régler le transport des renforts français,organiser le commandement, choisir une base militaire etnavale distincte de la base qui servait en commun auxforces franco-anglaises des Dardanelles .

Cest pour régler ces diverses questions que se réunit le11 septembre, à Calais , une conférence à laquelle assistaient,dune part, M. Millerand, le général Sarrail et moi, et delautre, les maréchaux Kitchener et French et le généralWilson.