Druckschrift 
2 (1932)
Entstehung
Seite
125
Einzelbild herunterladen
 
  

MOBILISATION DE LA BULGAHIE

125

On a vu dès le début de 1915 que je métais préoccupéde linaction de la Serbie . Le 24 juin, javais adressé auministre une lettre dans laquelle je disais :

« Si la campagne 1914 sest ouverte avec un plan deguerre et un plan dopérations arrêtés lun et lautre par en-tente entre la France, la Russie, lAngleterre , la phaseactuelle de la guerre qui se déroule dans des conditionsdifférentes à tous points de vue ne se présente pas de lamême manière.

« Les rapports des alliés entre eux et avec lItalie quivient de se joindre à nous, restent cordiaux, mais les diffé-rentes armées opèrent chacune pour son compte sans coor-dination densemble.

« Limpression se généralise que la guerre du côté desAlliés nest pas conduite. Cest limpression du grand-ducNicolas causant avec le commandant Langlois, agent deliaison en Russie ; cest celle que M. de Broqueville a ex-primée récemment, cest celle enfin qui résulte de la lettreadressée par le gouvernement italien à notre ministre desAffaires étrangères. »

Il semble que le remède à cet état de choses puisse seprésenter sous la forme suivante :

« Le gouvernement français proposerait aux puissancesalliées de centraliser la conduite supérieure de la guerre augrand quartier général français les plans densemble etles directives dopérations seraient élaborés.

« Chaque puissance aurait, près du commandant enchef des forces françaises, un officier général dûment accré-dité avec mission de renseigner exactement le commande-ment français sur la situation de larmée quil représente,effectifs, munitions, état du théâtre dopérations, etc..., deparler au nom du général en chef quil représente, puis detransmettre les plans et directives arrêtés par le comman-dement français. »

Le 29 juin je revins à la charge dans une nouvelle lettreau ministre :

« Jamais la nécessité dune direction de la coalitionnapparaîtra plus évidente quaujourdhui.