CONFÉRENCE INTERALLIÉE DU 7 JUILLET
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que sur les grands théâtres d’opérations. Je posai ensuitecomme principe que les conditions les plus favorables pouramener la victoire seraient réunies le jour où les armées coa-lisées se trouveraient en mesure de prendre toutes en mêmetemps une vigoureuse offensive. Tout en cherchant à réa-liser autant que possible la concordance dans le temps desactions communes, j’affirmais que celle des armées alliéesqui supportait le poids principal des forces ennemies avaitle droit de compter qu’elle serait secourue par une offensiveénergique des armées alliées. Et je conclus en affirmant quepour des raisons d’honneur aussi bien que pour des motifsde haut intérêt, il me paraissait nécessaire que les arméesfranco-anglaises et italo-serbes se missent en mesure deprendre le plus tôt possible une puissante offensive.
Chez aucun des représentants des armées alliées ne semanifesta d’opposition à mon exposé. Des opinions émisesunanimement au cours de la conférence, il résulta que laconduite à tenir par les armées pendant la continuationde la manœuvre en cours sur le théâtre oriental devait êtrela suivante :
Les forces françaises continueraient leurs actions lo-cales et reprendraient le plus tôt possible leurs opérationsoffensives d’ensemble;
Les armées britanniques , renforcées par des divisions nou-velles, prêteraient leur concours aux opérations;
L'armée belge y participerait dans la mesure de sesmoyens.
Sur le théâtre italo-serbe :
Les armées italiennes développeraient le plus rapidementpossible l’action offensive qu’elles avaient entamés endirection de Laybach-Villach ;
L'armée serbe devrait agir de manière à coordonner sesopérations avec celles de l’armée italienne.
On a vu par ce qui précède que les décisions prises aucours de cette grande conférence furent intégralementexécutées par la France et la Grande-Bretagne, sous laforme des puissantes offensives du mois de septembre.