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2 (1932)
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MÉMOIRES DU MARÉCHAL JOFERE

volak au confluent du Vardar et de la Cerna et y étaiententrées en liaison avec un petit détachement serbe quitenait Yelès, mais qui était déjà coupé par les Bulgares dugros de son armée.

Les retards apportés par le gouvernement britanniquerisquaient de compromettre la situation très aventuréede nos divisions et de précipiter la catastrophe serbe.

Du 20 au 28 octobre, sur la demande du gouvernementfrançais, je multipliai mes demandes pour obtenir le départdes divisions anglaises. Je me rendis dans ce but auprèsdu maréchal French. Je reçus à son quartier général unedélégation doflîciers britanniques, mais me trouvantconstamment en présence de personnalités sans mandat,je ne pus obtenir de réponses précises, et jen rendis compte,le 27, au ministre de la Guerre.

Le gouvernement me demanda alors daller à Londres pour obtenir un engagement ferme et précis. Je fus reçule 29 octobre par le War Committee, et jeus lheureusefortune dobtenir ladhésion formelle du gouvernementbritannique et la promesse que les troupes nécessairespour porter leffectif total du corps expéditionnaire à150 000 hommes, seraient acheminées sans aucun nou-veau retard sur lOrient.

La question de la constitution de larmée franco-britan-nique dOrient se trouvait enfin réglée (31 octobre), maisavec un retard de plus dun mois, en un temps la situa-tion se modifiait à notre désavantage, jour après jour.

ne sarrêtèrent pas mes efforts. Je tentai de faireparticiper au sauvetage de la malheureuse armée serbe nosalliés russes et italiens.

Javais déjà pressenti, le 13 octobre, le général Alexeief,chef détat-major du tsar. A lissue de la conférence deLondres dont je viens de parler, je renouvelai ma demande.

En ce qui concerne lItalie , je télégraphiai au généralCadorna pour lui suggérer de collaborer à lopération à lafois par lAlbanie et par Salonique , et je chargeai le généralGouraud qui se rendait en Italie dinsister dans ce sens.

Aucune de ces deux propositions ne fut accueillie.