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2 (1932)
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lexpédition DE S A LO NI Q IJ E

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La Russie ne jugea pas possible dobtenir le concoursde la Roumanie , ni même de faire pression sur elle pourobtenir le libre passage à travers le territoire roumain dune armée quelle avait réunie dans la région dOdessa.

Quant à lItalie , malgré ladhésion de principe du généralCadorna , elle ne consentit à lenvoi daucune troupe à Salo-nique, et elle se borna à envoyer une division pour tenirDurazzo et renforcer loccupation de Valona. Elle laissaentendre que les divergences entre la France et lAngle-terre semblaient exclure un plan densemble auquel elleaurait pu se rallier.

Comme on vient de le voir, javais une peine énorme àcoordonner les efforts généraux de la coalition. Mais parune situation des plus paradoxales quon puisse imaginer,je navais aucune action directe sur la conduite des opé-rations qui souvraient si péniblement dans les Balkans .Pour en juger il me suffira dindiquer de quelle manièrefonctionnaient les rouages du commandement interallié àSalonique .

Le général Sarrail, commandant en chef de larméedOrient, ne dépendait pas de moi. Il relevait directementdu ministre et nagissait que par voie de suggestions ou deconseils auprès du gouvernement.

Quant au général Mahon, commandant de la 10 e divi-sion britannique (1) qui représentait à Salonique le com-mandement allié au début de novembre 1915, il dc«pen-dait du général Monro commandant larmée alliée desDardanelles, qui correspondait lui-même avec le WarOffice (2).

On voit dici la complication de cette extravaganteorganisation.

Malgré les rebutantes difficultés auxquelles je me heur-tais de ce fait, je considérais comme un devoir de ne pas

(1 ) La 10 e division avait été relevée de Su via et envoyée à Salo-nique. Elle nétait considérée par le War Office que comme un déta-chement de larmée des Dardanelles.

(2) Le général Monro venait de remplacer le général Hamiltonaux Dardanelles.