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2 (1932)
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MÉMOIRES DU MARÉCHAL JOFFRE

Il sagissait maintenant de régler les attributions duministre de la Guerre et les miennes.

Jai dit que limbroglio dans lequel lEntente se débat-tait à ce moment à loccasion de laffaire des Balkans , mon-trait lurgence darriver chez nous à une solution. Jai ditaussi que M. Briand, daccord avec M. Poincaré, étaitdécidé à étendre mon autorité sur tous les théâtresdes Français se battaient. Mais, à la Chambre, le prési-dent du Conseil rencontrait des résistances. Les amis dugénéral Gallieni soutenaient que cétait à lui dassumer ladirection générale des opérations, en sorte que la barquegouvernementale louvoyait prudemment , au lieu dentrertoutes voiles dehors, dans le port.

Un incident fortuit se produisit à ce moment qui memontra que, si on ne réglait pas à bref délai cette question,nous risquions de voir la confusion saggraver.

Le général Alexeieff , chef détat-major du tsar, mavaitenvoyé un projet de plan dopérations qui métait par-venu par lintermédiaire du ministre des Affaires étran-gères (1).

Le 24 novembre, je reçus une convocation pour assisterà une séance du Conseil supérieur de la Défense nationalequi devait avoir lieu le lendemain. Au programme de cetteséance, on avait porté la discussion de ce projet dopéra-tions.

Au jour dit, je me rendis à Paris . Dès que la séancefut ouverte, je fis remarquer que cette question, dordre

Madagascar quand nous avons construit ensemble le camp retranchéde Diégo-Suarez .

« Mon concours le plus énergique vous est acquis, à vous ainsiquà vos héroïques soldats.

« Sentiments affectueux.

« Gallieni. »

(Dossier strictement personnel du général commandant en chef,t. II, cahier 3, pièce 32.)

(1) Ce plan métait arrivé à Paris sous la forme dun télégrammedu général de Laguiche, notre attaché militaire en Russie . Dans cetélégramme, le général demandait, au nom du général Alexeief, monavis sur un plan dopérations des armées alliées dans les Balkans .