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2 (1932)
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DÉMISSION DU MARÉCHAL FRENCH

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ils avaient insisté sur le fait que tout le plan dactionproposé devrait être soumis au gouvernement anglais.

Ainsi donc, le résultat de cette conférence, en ce qui con-cernait le front français, ne pouvait être considéré quecomme un premier pas, et lavenir nétait pas formelle-ment engagé.

A lissue de la conférence, le 8 décembre, au cours duneconversation particulière, le maréchal French mappre-nait quil avait adressé au chef du gouvernement anglais sa démission de commandant de larmée britannique enFrance .

Je navais pu que lui exprimer mes très sincères re-grets de cette retraite qui allait me priver dun loyal ca-marade de combat ; mais je ne pouvais me dissimulerque ce changement de commandement allait entraînerun retard dans lentente à établir avec nos alliés du frontfrançais.

En outre, japprenais peu après que le général Wilsonqui nous servait dagent de liaison direct au maréchalFrench et à moi et dont les services et laction person-nelle avaient tant contribué à régler les difficultés quoti-diennes, avait cru devoir remettre par lettre sa démissionau maréchal French du poste quil occupait. Malgré sonregret et par un scrupule qui lhonorait, il avait estiméde son devoir de le faire afin de laisser au futur commandantde larmée anglaise toute latitude, soit pour supprimer sonposte sil le jugeait nécessaire, soit pour y affecter un autreofficier sil lestimait utile.

Comme successeur du maréchal, deux noms étaient par-ticulièrement mis en avant : celui du général sir DouglasHaig, commandant la l re armée, et celui du général Ro-bertson, chef détat-major général.

En réalité ce nest que vers le 15 décembre que la dé-mission du maréchal French devint officielle ; peu dejours après japprenais que le général Haig était nomméau commandement de larmée britannique en France, tan-dis que le général Robertson devenait chef détat-majorimpérial.