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2 (1932)
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HAT G SUCCÈDE A FRENCH

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mie, elles incitaient nos alliés à refuser de relever unepartie de notre 10 e armée au sud-ouest dArras, commeil semblait logique de le leur demander eu égard à noseffectifs respectifs. Le général Haig, à cette conférence,promit détudier la question et daméliorer dans toute lamesure qui lui serait possible son système défensif.

Je profitai du changement de commandement dans lar-mée britannique pour réorganiser et renforcer la missionmilitaire qui, depuis le début des hostilités, assurait notreliaison avec nos alliés anglais. Je plaçai à sa tête, en dé-cembre 1915, le colonel des Vallières. Je tiens à rendre icihommage à lintelligence, à la conscience et au tact aveclesquels il remplit sa délicate mission; il a été lun desplus utiles instruments de la collaboration franco-britan-nique sur le front français ; sa mort héroïque, survenuele 28 mai 1918, à la tête de la 151 e division dinfanterie,a privé la France dun de ses futurs grands chefs. Je pla-çai sous son autorité directe les officiers français détachésau grand quartier des trois armées britanniques. Jusque-, ces officiers relevaient des commandants des arméesfrançaises voisines des armées britanniques. Cette modi-fication eut pour effet de faciliter la tâche du colonel desVallières.

Dans le même temps que nos armées sorganisaientdéfensivement, il y avait lieu de se mettre en mesure dereprendre les opérations offensives prévues. Les groupesdarmées reçurent donc lordre détudier ces projets dopé-rations sur leur front, entre lesquels je choisirais. Je leurprescrivis de concevoir lopération sous la forme duneattaque de la première position ennemie sur un frontétendu, en sassurant de la possibilité de passer immédia-tement à lattaque de la deuxième (1). En même tempsje demandai au général Haig de vouloir bien étudier, entrela Somme et Arras, laction de larmée britannique en

(1) Instruction particulière et secrète aux généraux darmée du15 décembre.