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2 (1932)
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MÉMOIRES DU MARÉCHAL JOFFRE

commencer, le plan général de loffensive combinée franco -anglaise était réalisé : le général Foch était prévenu queson projet dattaque, avec quarante divisions et douzecents pièces lourdes sur un front de 50 kilomètres entrela Somme et Lassigny , était adopté; les travaux de pré-paration devaient être conduits de façon que lattaquepuisse être exécutée dès le mois davril si la Russie étaitmenacée gravement, sinon au 1 er juillet.

Des trois armées françaises qui devaient prendre partà cette offensive, la 2 e armée, celle du général Pétain, était en réserve derrière la 6 e qui tenait précisément lefront entre Somme et Oise ; la 10 e armée devait être re-levée progressivement par les Anglais dans la région dAr-ras de manière à pouvoir être employée au sud de laSomme; les corps darmée destinés à lattaque étaientdéjà presque tous en réserve et avaient fait un séjourdans un camp dinstruction.

Les stocks de munitions, très réduits après les bataillesde septembre, étaient en voie de reconstitution.

lentente avec les russes

En même temps que je poursuivais lentente avec lesAnglais au sujet de la réalisation des décisions de la con-férence de Chantilly, je mefforçais dobtenir le mêmerésultat avec le haut commandement russe.

Je dois dire que, de ce côté également, les difficultésne manquèrent pas. La pénurie de matériel de toute sortedans laquelle se trouvait larmée russe et en particulierle manque de fusils, la difficulté de leur en faire parvenirempêchaient nos alliés dutiliser leurs immenses ressourcesen hommes : cétait un sujet de grosses inquiétudes.La conférence avait conclu à la nécessité pour la coalitiondaider la Russie dans la plus large mesure. Malheureu-sement, dans ces efforts, les Alliés nétaient guère aidéspar les représentants russes en Frapce, qui cherchaientà dissimuler la vérité. Un incident de la conférence mon-