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2 (1932)
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I.A COALITION EN ORIENT

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Cependant, à la fin de décembre, sur les instances dugouvernement français, il accepta que le général Sarrailfût investi du commandement en chef.

Mais les demandes du général Sarrail ne sarrêtaient pas : il mavait rendu compte que leffectif de 150000 hommesétait insuffisant pour assurer la défense de Salonique ; cestpour éclaircir ce point que le général de Castelnau avaitété envoyé en Orient. Or les conclusions du chef détat-major général avaient été quavec le nombre des grandesunités prévues, larmée dOrient pourrait assurer la défensede Salonique dans de bonnes conditions.

Aussi, lorsquà la fin de décembre, le général Sarrailréclama deux nouvelles divisions, renouvelant sa demandeen janvier, je dus lui opposer un refus formel, en luifaisant valoir que, dès que la réorganisation de larméeserbe le permettrait, les meilleurs éléments en seraientdirigés sur Salonique ; jeus même à lutter à ce sujetavec le gouvernement auquel le général Sarrail sétaitadressé directement, pour mopposer au transport hâtifà Salonique des éléments de la division Brulard concentréeà Mytilène . Pressentant quil y avait un danger à laissersétablir ces méthodes de pression sur mes décisions, jefus amené à revendiquer par écrit devant le ministre dela Guerre la pleine responsabilité de la défense de Salo-nique : « Je demande, disais-je, le 22 janvier 1916, quenOrient comme en France la répartition de nos forces,le choix et lemploi des moyens soient laissés à ma dispo-sition pour me permettre de conduire au mieux les

jusquici du côté anglais et comme une sorte de diminution moralepour le général Mahon.

« Le gouvernement anglais serait donc heureux si le gouvernementfrançais voulait bien désigner un officier général dun rang supérieurà celui des deux généraux qui commandent à Salonique, ceux-ciconservant ainsi leur égalité relative. »

(Extrait dune lettre adressée le 29 décembre 1915, par le colonelde La Panouze, attaché militaire français à Londres , au généralcommandant en chef des armées françaises.)

(Dossier strictement personnel du général commandant en chef,t. II, cahier 3, pièce 41).