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2 (1932)
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LA BATAILLE DE VERDUN

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intervenir à Verdun de nouvelles réserves. Déjà le 1 er corpsdarmée et le 13 e avaient été embarqués en auto et trans-portés dans la région Revigny-Bar-le-Duc ; les comman-dants de groupes darmées étaient prévenus que des pré-lèvements importants de forces seraient faits chez euxjusquà lextrême limite des possibilités.

Dune part, il continuait à être parfaitement possibleque leffort dirigé par les Allemands sur Verdun ne soitpas isolé et que des attaques plus ou moins puissantes seproduisent à brève échéance sur dautres parties du front ;selon toutes probabilités, ce serait sur la partie du fronttenue par les armées françaises dont nos adversaires con-naissaient la faible densité relative et dont ils savaientque les ressources en hommes étaient très limitées. Larégion des Flandres et du nord de la France se prêtaientmal, en cette saison, au développement dune offensiveà grande envergure, et ce qui confirmait cette hypothèsecest que, sur la partie du front tenue dans le JNord parles forces britanniques, lennemi maintenait à notre con-naissance seulement quatre divisions réservées : une at-taque de sa part dans cette région semblait donc impro-bable. Je pris, en conséquence, la résolution, dès la soiréedu 22, de faire appel à la collaboration du général Haig,et, puisquil nétait pas en situation de dégager Verdun par une attaque immédiate, il ne pouvait nous venir enaide quen relevant durgence notre 10 e armée et en nouscréant ainsi de nouvelles disponibihtés. Je lui demandaitélégraphiquement, et priai également le chef détat-majorimpérial, sir William Robertson, dappuyer ma demandeauprès de sir Douglas Haig .

Les réponses ne se firent pas attendre ; elles furenttelles que je les désirais, telles que je pouvais les espérerde ces deux loyaux soldats : Robertson me répondit quilavait représenté à Haig limportance quil y avait à nousprêter toute laide possible ; quant à Haig il me répondait,dès le lendemain, que, non seulement il avait donné desordres pour relever immédiatement la 18 e division fran-çaise, et ultérieurement le 17 e corps, mais quil comptait