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2 (1932)
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LA BATAILLE DE VERDUN

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Je décidai alors que le général de Castelnau se rendraitle lendemain à Verdun pour juger de la situation.

Castelnau rentra au grand quartier général dans la nuitdu 13 au 14 et me rendit compte de limpression favo-rable quil rapportait de Verdun : le moral était bon,les organisations défensives des 2 e et 3 e positions se ren-forçaient, et il était davis que Verdun tiendrait suffisam-ment pour permettre à notre offensive de la Somme dese produire à son heure.

Dailleurs, avant même davoir reçu la lettre de Pétain, ce même jour 11 juin, javais envoyé des instructionsau général des Vallières, chef de la mission française prèsde larmée britannique, lui enjoignant dinsister auprèsdu général Haig, en raison de la situation toujours tendueà Verdun, pour que toutes les dispositions soient prisesen vue dengager les attaques dinfanterie à partir du25 juin.

En réponse à sa lettre du 11, jécrivis le 12 juin au gé-néral Pétain :

Jestime avec vous que les Allemands escomptent les plussérieux résultats de la bataille engagée contre Verdun et quenous devons à tout prix nous maintenir sur la rive droite de laMeuse au risque môme dy abandonner une partie du materielqui y est disposé.

Sans méconnaître les difficultés grandissantes de votre tâche,jai la ferme conliance que vous parviendrez encore à contenirvictorieusement lennemi, comme vous lavez si heureusementfait jusquà ce jour.

Les organisations défensives que vous avez prévues se déve-loppent sur les deux rives de la Meuse, et je sais que vousmettez et que vous mettrez de plus en plus votre soin à hâterleur pleine exécution.

Le renouvellement des grandes unités à engager dans labataille est dès à présent assuré. Les relèves et renforcementsdartillerie lourde que vous avez prévus ou déjà ordonnés, aussibien que l'arrivée de nouveaux matériels qui vous ont été ouvous seront envoyés au fur et à mesure de leur livraison, ontaccru et accroîtront encore la puissance de vos moyens.

Lheure est particulièrement grave. La défense prolongée

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