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2 (1932)
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IA BATAILLE DE LA SOMME

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renforts venant dËgypte . Il me téléphona : « Jai pris mesdispositions pour la relève complète de votre 10 e armée.Jirai demain à Chantilly vous serrer la main et me mettreà votre entière disposition. » Il tint parole. Le 17 e corpsfut libéré le 4 mars, et le reste de la 10 e armée le 14.

Puisque les Allemands, sortant de lattitude passivequils avaient observée pendant lannée 1915 sur notrefront, nous offraient à Verdun la bataille, jétais décidéà la faire servir à lexécution de mes desseins. Verdun allaitdevenir le creuset se réaliserait la fonte des réservesadverses.

Sur la Somme, se jouerait laction décisive. 1916 pou-vait et devait devenir Vannée de la victoire.

« Étant donnée limportance capitale de leffort ennemi,écrivais-je le 3 mars à Haig, il est indispensable que nousfassions mieux que repousser ses attaques. Il nous fautmettre ladversaire hors de cause. Voilà quel doit être notrebut à tous, à cette heure décisive. » Et tandis que je deman-dais aux Anglais dintensifier la préparation de la bataillede la Somme, en y consacrant toutes leurs disponibilités,que je mettais dans ce but à leur disposition 110 piècesdartillerie lourde, je formais le projet détendre le frontdattaque du groupe darmées Focb jusquà Hamel(8 kil. 500 au sud-est de Lassigny ). Et pour cela, je renon-çai aux opérations secondaires que javais tout dabordprescrites aux autres groupes darmées, ces opérations étantdésormais sans objet.

Malheureusement, la fournaise de Verdun dévorait noseffectifs, quel que fût le soin que je misse à les ménager.Le 26 avril, je dus notifier au général Foch que si « mesintentions restaient les mêmes », les moyens que je pouvaismettre à sa disposition diminuaient, et je dus lui prescriredenvisager une réduction de son front dattaque, quiresterait jointif à celui des Anglais , les travaux devant« être poursuivis sur lentier développement du front pri-mitif ».

Le 20 mai, après les furieuses attaques que développalennemi sur les deux rives de la Meuse , je dus pour la