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2 (1932)
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LA BATAILLE DE LA SOMME

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Je ne pouvais entrer dans ces vues.

Demander à larmée française de prolonger leffortgigantesque quelle faisait à Verdun , cétait faire le jeu delAllemagne puisque, à la longue, nous finirions par nêtreplus capables de participer aux opérations de la Somme.En outre, loffensive que les Autrichiens avaient déclen-chée dans le Trentin venait de prendre des proportionsinquiétantes, et le commandement russe, à la demandede lItalie , venait de décider davancer la date de sonattaque qui devait débuter le 4 juin. Or, aux termes delaccord interallié de décembre 1915, les forces franco-anglaises devaient sengager environ quinze jours aprèscelles des Russes.

Aussi, le 26 mai, dans une conférence que jeus à Beau-quesne avec le général Haig, et à laquelle je me rendis avecle général de Castelnau, et je rencontrai les générauxHaig et Robertson, jexposai la situation et en particulierles projets dopérations du général Alexeief, chef détat-major général des armées russes.

Après mavoir entendu, Haig déclara loyalement quilétait en complet accord avec moi , que la question devaitêtre envisagée comme sil ny avait actuellement quuneseule armée sur le front franco-anglais , et quil fallaitattaquer simultanément. Il accepta définitivement la datedu 1 er juillet pour le début de la bataille de la Somme.

Une conversation entre M. Clemenceau, président dela Commission de larmée au Sénat, et le général D. Haig,

rante-sept divisions au lieu de trente-six quelle comptait au débutde lannée.

Mais il restait trente-sept divisions en Angleterre (de valeur etdeffectifs variables).

Un fait important se produisit à ce moment : renonçant à unetradition que lAngleterre avait jusque- considérée comme intan-gible, la Chambre des Communes avait voté la conscription (mai 1916).

A la fin de juin, sept nouvelles divisions britanniques rallièrentencore larmée du général D. Haig, qui disposa ainsi de cinquante-quatre divisions sur lesquelle^ vingt-six (au lieu de dix-sept pri-mitivement prévues) allaient être appliquées aux offensives den-semble.