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2 (1932)
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LA BATAILLE DE LA SOMME

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Au cours de ce déplacement, M. Poincaré me fit uneconfidence qui me confirma dans limpression que nousétions peut-être plus près de la victoire quon ne le croyait.Le Président avait reçu récemment la visite de Mgr Du-chesne, son collègue de lAcadémie, qui rentrait de Rome .Le Pape avait dit à Mgr Duchesne que la situation delAutriche était maintenant si précaire quavant quelannée ne se terminât, les Empires centraux seraientobligés de demander un armistice. M. Poincaré, en mecommuniquant ce renseignement, me demanda de faireimmédiatement étudier les conditions militaires de cetarmistice (1). Pour ne pas interrompre le récit des évé-nements, jexposerai plus loin le travail que je fis aus-sitôt établir par mon état-major.

Revenons aux opérations.

Daccord maintenant avec sir D. Haig, nous avionsmonté pour le 30 août une vaste offensive densemblequi devait se produire sur un front dune trentaine dekilomètres, prolongé de 10 kilomètres à gauche de lailedroite anglaise. Cette attaque devait être conduite pro-fondément dans le dispositif ennemi, de manière à y pro-duire un sérieux effet de dislocation.

Le mauvais temps nous obligea à reporter cette opé-ration au 3 septembre pour la 6 e armée et les Anglais, et au 4 pour la 10 e armée.

Au nord de la Somme, larmée Fayolle atteignait, dèsle 3 au soir, la route Combles-Cléry. Ce dernier village futpris le lendemain et nos gains sélargirent encore le joursuivant, moins cependant que nous naurions pu lespérer,car notre gauche était entravée dans sa progression parléchec de nos alliés.

A la 10° armée, lattaque déclenchée le 4 à 14 heures,enlevait Chilly, la partie ouest du bois de Chaulnes, Ver-mandovillers, Soyécourt, encerclait Deniecourt, et faisait2 100 prisonniers.

(1) Voir cliap. v