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2 (1932)
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NOUVELLES OPÉRATIONS A VERDUN 267

néral Deletoille me dit quà certains jours il navaitaucune perte dans son secteur; par suite, lorganisationdu terrain se réalisait dans de bonnes conditions. La rivegauche était actuellement solide, avec de bons abris. Ilse confirmait aussi que les Allemands avaient fait desretraits dartillerie lourde. Partout ailleurs quà Souville,on ne recevait plus de projectiles de très gros calibres.Dans le secteur de Souville même, certaines pièces lourdesallemandes avaient été remplacées par des pièces russes.

De ce fait, le général Nivelle et les commandants desecteurs reconnaissaient quils pourraient me restituer cer-tains éléments dartillerie lourde et des divisions qui neleur paraissaient plus indispensables.

A la fin de laprès-midi, je vis à Sainte-Menehould ,quartier général du général Hirschauer, le général Gouraud,commandant la 4 e armée, les généraux Dalstein et Hirs-chauer, et je passai en revue une fraction de la 35 e division.Le soir, au moment du départ, jappris de nouveauxsuccès russes et en particulier la prise de Brody.

Je revins dautant plus enchanté de cette visite quele président de la République, au cours dune visite àVerdun dont jai parlé plus haut, en avait rapporté uneassez fâcheuse impression.

Je revins non moins satisfait du général Nivelle, dontjaurai loccasion de dire un peu plus loin tout le bien quefen pensais.

Pendant mon absence, MM. Doumer et Gervais sétaientprésentés le 28 à Chantilly pour contrôler les effectifs.Ces messieurs émirent le désir de se rendre au 1 er corpscolonial pour étudier sur place cette question. Le généralde Castelnau leur déclara quil ne pouvait prendre surlui la responsabilité denvoyer des parlementaires dansdes endroits aussi dangereux, et il nautorisa quun dé-placement au P. C. du 1 er corps colonial. D mauvaisehumeur de M. Doumer qui s'écria : « Quand je madressedirectement aux armées, fai tout ce que je veux! Pour unefois que jai recours au G. Q. G.! »

Je revins un peu plus tard à Verdun dans des con-