Druckschrift 
2 (1932)
Entstehung
Seite
269
Einzelbild herunterladen
 
  

NOUVELLES OPÉRATIONS A VERDUN

269

général de la 2 e armée ; jy pris au passage le généralNivelle, et nous nous rendîmes ensemble à la citadellede Verdun, la ville représentée par son maire devaitrecevoir la Légion dhonneur, la croix de guerre, la croixde Saint-Georges et diverses autres décorations étrangères.La cérémonie fut présidée par M. Poincaré ; y assistaientégalement les ministres de lIntérieur et de la Guerre,les généraux Pétain et Nivelle, et les représentants despuissances alliées. Les parlementaires de la région sytrouvaient également, à lexception de M. Charles Humbertqui sy fût sans doute trouvé un peu gêné.

La cérémonie fut courte, simple et belle. A 9 heures,M. Poincaré prononça un beau discours rappelant le rôlejoué par Verdun dans la lutte générale et la préparationde loffensive densemble. Puis il épingla sur un coussinles décorations. Le général Nivelle reçut ensuite la plaquede grand officier de la Légion dhonneur. A 10 heures,la cérémonie était terminée.

Je fus heureux de ce collectif hommage justement renduà tous ceux qui avaient combattu à Verdun, et de la ré-compense décernée au général Nivelle. Si lhistoire mereconnaît le droit de juger les généraux qui opérèrentsous mes ordres, je tiens à affirmer que le vrai sauveurde Verdun fut Nivelle, heureusement secondé par Mangin.Le général Pétain arrivé à Verdun au moment de la désor-ganisation dont il héritait du général Herr, remit de lordreavec laide dun état-major bien composé, et au moyende troupes fraîches qui affluaient. Ce fut son mérite,dont je ne méconnais pas la grandeur. Mais dans la con-duite de la bataille et particulièrement au moment dela crise de juin, le rôle le plus important a été joué parNivelle qui eut le mérite rare de sélever au-dessus de sonchamp de bataille, de comprendre ce que jattendais delui dans lensemble de mes combinaisons, et de garderintacts son sang-froid et sa volonté au moment sonchef adressait au ministre de la Guerre les comptes rendusangoissés dont jai parlé à plusieurs reprises. Quant àMangin, il commanda pendant la plus grande partie de