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2 (1932)
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287
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OFFENSIVE AUTRICHIENNE CONTRE LiTALIE 287

lennemi. Le corps expéditionnaire italien dAlbanie futrenforcé, mais comme il ne manifesta aucune activité, il estpeu probable que ce renforcement ait immobilisé desforces autrichiennes importantes.

Ce manque dampleur donné aux opérations italiennesnallait pas sans me préoccuper. Par télégramme du 14 mai,je demandai au colonel de Gondrecourt, qui me représen-tait auprès du commandement italien , à quelle datelarmée italienne pensait passer à lattaque, et jappelaison attention sur létroite relation qui devait exister entreles opérations russes et italiennes.

Au moment jallais insister de nouveau, toujoursdans le même sens auprès de Cadorna , je reçus de lui unappel au secours : une masse de dix-huit divisions autri-chiennes soutenue par une puissante artillerie lourde,attaquait par lAdige, les Altipiani et la Brenta.

Le haut commandement italien avait reçu des rensei-gnements concordants sur des renforcements progressifsdes forces autrichiennes dans le Tyrol et dans le Trentin ;ces renforcements se poursuivaient régulièrement parlarrivée de nouvelles divisions prélevées sur le front deGalicie .

Cette menace navait pas inquiété tout dabord nosalliés qui continuèrent à préparer loffensive quilsdevaient prononcer sur le Carso dès le retour de la bellesaison. Ils acceptaient avec une certaine satisfaction devoir retarder au 15 juin la date des offensives russes quidevaient conditionner les leurs.

Lattaque autrichienne fit instantanément plier le frontitalien sur une étendue de 60 kilomètres, et Cadorna medemanda dobtenir le déclenchement immédiat de lattaquerusse.

Le problème qui se posait devant moi était complexe,il sagissait de concilier deux données contradictoires :

Hâter dans toute la mesure du possible loffensive russepour soulager lItalie qui appelait à laide ;

Ne pas demander, cependant, à larmée russe une entréeen action prématurée, parce que, dune part, si cette