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2 (1932)
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LES SERBES

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sadeur, conseillait de ne pas insister auprès du gouverne-ment britannique. Lintervention roumaine allait heureu-sement amener une détente et concilier au moins provi-soirement des points de vue dont lopposition avait étésur le point de revêtir laspect le plus fâcheux.

LES SERBES

Avant daborder le récit de lintervention roumaineil faut dire quelques mots de larmée serbe, que nousavons laissée à Corfou , en train de se remettre des ter-ribles épreuves quelle venait de traverser.

Les 8, 9 et 10 février, une conférence interalliée tenueà Paris avait déterminé les conditions dans lesquellesla France et lAngleterre assureraient à la Serbie les four-nitures de matériel de guerre et de vivres qui lui étaientindispensables.

Quant à lemploi de ces forces, javais envisagé le8 janvier 1916 leur envoi à Salonique , seul théâtre dopé-rations il fût posssible de les utiliser, et javais prescritle 16 février au général de Mondésir de diriger leur ins-truction en vue de cet emploi.

Le 12 mars, les Alliés décidèrent à lunanimité quelarmée serbe serait transportée à Salonique , et les états-majors français et serbe arrêtèrent, le 19 mars, un plande réorganisation daprès lequel larmée serbe devait com-prendre six divisions dinfanterie et une de cavalerie.Reconstituée sur ces bases, cette armée devait être prêteà être transportée à Salonique à partir du 1 er avril 1916.A la demande de la Marine, qui voyait dans cette solutionun allégement à sa tâche si lourde, et une diminutionde risques, jenvisageai le transport des Serbes à traversle territoire grec. Par ce procédé, la traversée maritime,au lieu dun vaste périple autour de la presquîle hellé-nique, se fût réduite à un court voyage.

On entama aussitôt des pourparlers avec le gouverne-ment grec. Ils échouèrent par suite de la mauvaise vo-