Druckschrift 
2 (1932)
Entstehung
Seite
297
Einzelbild herunterladen
 
  

LA GRÈCE

297

vement réglée le 29 juillet par dadoption de la formulesuivante :

« Le général Sarrail, commandant en chef des troupes alliéesà Salonique , exerce le commandement au nom du roi Pierreet des Alliés. »

Une autre question se posa aussi : celle du recrutementde larmée serbe dont le territoire était tout entier auxmains de lennemi. Le gouvernement serbe essaya de seprocurer des ressources en hommes en recrutant des vo-lontaires parmi les émigrés de race yougo-slave qui habi-taient soit les États-Unis , soit les pays en guerre aveclAllemagne : Russie et Italie notamment. Jappuyai vi-vement les demandes faites dans ce sens par le gouverne-ment serbe. Leur succès ou leur échec pouvait avoir dim-portantes conséquences sur laction militaire de la Serbie .Aucune de ces tractations ne réussit pendant lannée 1916 ;le gouvernement américain se retranchait derrière sa neu-tralité ; le gouvernement russe se heurtait à des difficultésde transport ; le gouvernement italien faisait la sourdeoreille, peut-être parce quil nétait pas fâché de voir enmisérable posture sa rivale éventuelle de lAdriatique.

Ces quelques détails suffiraient à montrer avec quelétat desprit lEntente abordait les difficultés quelle avaità résoudre pour tirer parti des forces quelle avait main-tenant en Orient.

LA GRÈCE

Notre extraordinaire position vis-à-vis de la Grèce com-pliquait encore les choses, et achevait de mettre en lu-mière nos divisions.

Je ne referai pas lhistorique de nos relations avec laGrèce pendant la guerre. Un volume ny suffirait pas.Jai déjà indiqué dans un chapitre précédent commentnous avions fini, à la fin de 1915, par trouver un modusvivendi assez précaire qui permît à larmée dOrient desinstaller à Salonique.